Un long périple...

Que d’aventures ces derniers jours!! Reprenons là où on vous avait laissé.

Donc après quelques jours à Antigua, nous décidons de partir à Nueva Alianza. Nous partons donc dans la matinée pour Guatemala City, le seul point de départ des bus pour Reu. La capitale, considérée comme dangereuse, est un endroit évité par les voyageurs. On s’y est pourtant retrouvé pendant plusieurs heures, completement perdu, et on a pu y apprécier l’acceuil des locaux! Certes, tout le monde nous dévisageait (on était pas vraiment dans un “quartier touristique”) mais c’était pour mieux nous lacher de grands sourires.
On s’est retrouvé dans un espèce de petit resto local dont vous ne voudriez pas voir les cuisines. Mais c’était excellent et personne n’est mort! On a ensuite cherché à aller au terminal de bus pour Reu. On monte dans un bus municipal (0.10centimes et aussi moderne que chez nous…grrrr…) et on se fait aider par les agents de la “ratp” ou “STM”(respectivement les services de transports de paris et Montréal). Après quelques arrêts de bus, on est littéralement ESCORTÉ jusqu’à l’arrêt de bus avec policiers en armes et agents de transport!!! Incroyable! Tout le monde nous regardait…

Nous voila partit pour 2h30 de bus, mais d’un bus « régulier », soit de première classe. Climatisation et 1 siège par personne ! Pour 35Q au lieu de 25, ca vaut le coup !

Arrivés à Reu, Nick (l’américain) et Javier(le chef de la communauté) nous attendent pour nous conduire en pickup à la communauté. Je vais résumer les 2jours dans la communauté rapidement :
- On a peint ce qu’ils appellent la « librairie du Ché »(soit une centaine de livres de Cuba).
- Y eut des étincelles entre Nick et Gen !!!! Au point qu’elle est restée là-bas ! On a donc perdu un compagnon de voyage à Nueva Alianza… une histoire qui commence ?

J’avais rencontré quelques jours plus tôt des backpackers qui revenaient du Mexique. Ils m’avaient expliqué l’existence d’un petit paradis nommé « Huatulco », composé de 9baies splendides. Là-bas, on construit un nouveau Cancùn. Les hotels 5étoiles poussent comme des champignons…mais ne sont pas encore en fonction. Le complexe sera fonctionnel dans quelques mois. En attendant, les plages sont désertes.

Objectif : Huatulco !
Tels des évangélistes à la recherche de notre paradis, nous étions prêt à mettre beaucoup, beaucoup d’énergie pour arriver là-bas ! Et c’est ce qu’il a fallu donner…

Bref, nous décidons donc de quitter Nueva Alianza le 3e jour à 6h du matin. Maelle, David et moi prenons donc la route du Mexique !

Nous pensions donc pouvoir prendre le pseudo-bus qui devait nous conduire jusqu’à Reu. Aucun bus en vue : seulement une sorte de vieux fourgon à bétail… on nous explique alors que la « camioneta » que nous étions sensés prendre ne fonctionne pas et que nous allions devoir tenir debout, à l’arrière de cette fourgonnette en bois avec beaucoup, beaucoup de gens pendant 1h30… folkorique, amusant mais pas du tout confortable. Les paysages du petit matin sont incroyables!!!

Nous arrivons donc en ville pour tirer de l’argent, aller un peu sur internet et sauter dans un bus pour la frontière. Le trajet qu’on a fait est très très compliqué mais tout c’est extrèmement bien emboité jusqu’à la frontière du Mexique. Je vous passe le détail de tout les véhicules qu’on a pris, mais ca nous a pris beaucoup de temps d’arriver là-bas.

Après les démarches frontalières, on décide de TRAVERSER LA FRONTIERE A PIED , sous le soleil tappant de ce qu’on appelle la « zone duty-free » soit entre la frontière du Guatemala et celle du Mexique…(500-600mètres).

…démarches de l’autre coté de la frontière, et c’est repartit ! Dirrection : Tapachula, la grosse ville frontalière. Il commence à se faire tard et on décide donc de passer la nuit dans un petit village sur le bord de la cote pacifique…
…sauf que, arrivés là-bas, on s’apercoit qu’on a plus d’argent. Juste assez pour payer l’hotel et le bus du retour. Il n’y avait aucune banque en ville, ni distributeur,ni bureau de change… et les estomacs commencaient à gronder !

Après avoir mis en commun nos maigres réserves, je propose à David d’aller chercher des noix de cocos ! Il revient un peu plus tard avec 4grosses noix de cocos qu’il va falloir ouvrir. Si vous pensez que les noix de cocos des super-marchés sont celles qu’on trouve sur les arbres, détrompez-vous ! Celles-là ont une grosse carapace en fibre qu’il faut découper à la machette… ou au couteau suisse en fonction des moyens !!

On a donc détruit notre « chambre »(qui était déjà pourrie) pour se nourrir. Il nous a fallu un sacré bout de temps avant de pouvoir boire et manger, David s’est coupé, mais nos estomacs étaient repus !